Initiation à la sculpture

L’âge de pierre au collège A Brouillet de Couhé.

Année 2002

Le collège A.Brouillet, fait partie de ces établissements privilégiés, où l’ensemble des enseignants se mobilisent pour mener à bien, un projet pédagogique. La communauté de commune ayant fait récemment l’acquisition de l’ancienne Abbaye de « Valence », haut lieu de l’histoire de Couhé, le projet d’école s‘est orienté vers l’historique de ce patrimoine culturel. Tous les professeurs ont orienté leurs cours en fonction de cet objectif. Le professeur d’art plastique, Mme Anglument, est allé plus loin dans la démarche, en proposant d’inscrire dans la pierre, une fresque enracinée dans l’époque du moyen âge. Mais la pierre n’est pas un matériaux si facile à aborder pour des néophytes , aussi fut il fait appel à un animateur spécialisé.
Une classe de 5ème soit 26 élèves, a été sélectionnée pour vivre cette expérience, l’objectif étant que chaque participant réalise un bas relief qu’il aura dessiné au préalable, l’ensemble réuni, constituant une fresque de 15 m de long. Il fallait, pour ce faire, trouver un espace où dresser les postes de travail, acceptant d’être immobilisé sur une période de 5 mois, à raison d’un atelier tous les 15 jours. La communauté de commune a parfaitement joué le jeux en mettant à disposition, dans l’enceinte de l’abbaye de Valence, le grenier des anciennes écuries
.C’est donc en ce lieu que, tous les 15 jours, pendant 2 heures, trente « tailleurs de pierre » se retrouvent, sous les directives de l’animateur, Charles Nicol.
30 postes de travail pour un seul animateur, c’est presque une gageure.

Hormis les 26 élèves, 2 enseignants et 2 agents de la communauté de communes, sont aussi de la partie et réalisent également leur ouvrage. Il faut voir l’animation qui règne sur le chantier : le tintement des massettes sur les ciseaux, le chant de la pierre qui réagit sous l’impact, les éclats de matière qui volent et jonchent le sol, mais aussi, les éclats de voix et de rire de ces jeunes enthousiasmés par l’expérience qu’ils vivent pleinement.

Chacun à son poste, le bloc de pierre de 50cm de long sur 25 de large, 20 d’épaisseur ( 60kg) posé sur un support, la massette pesante (600gr) d’une main, le ciseau de l’autre, il faut maîtriser l’outil, tenir compte des spécificité du matériau (pierre calcaire des lourdines) tirer de cette masse une forme en relief. L’occasion pour ces jeunes de se rendre compte des difficultés inhérentes au travail manuel, dans un matériau qui a attendu 170 millions d’années pour être travaillé. A partir de cette expérience, nul doute qu’ils ne regardent les détails des architectures des monuments réalisés en pierre d’un tout autre œil !
                            



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